samedi 30 mai 2009

Tu sais....


Un ruisseau chasse l'eau,
Un chat se jette à l'eau,
Un homme chasse une femme,
Un enfant chasse l'autre,
Nous voilà arrivés, au pied d'un escalier,
Nous voilà arrivés, au pied d'un mur marbré...

Et tu sais là au fond, il y a tant et tant
De courants, de pensées,
De courants clairsemés,
Au fin fond d'une année,
Au fin fond d'un été...

Il y a tant, de vents ébouriffés
Il y a tant, de grains dans une marée,
Il y a tant, de beaux été semés,
Il y a tant, de chaînes à briser,
Il y a tant, d'êtres humains à aimer...

Terre natale


Chanteras-tu longtemps ce refrain si charmant?
Chanteras-tu encore dieu quel firmament?
Quand en ces heures, ces pleurs, tu vis là tes moments,
Quand au bout d'une terre ou seul au bout d'un fer,
Tu brises le pot de terre, tu choie le pot de fer....

Au combien de sueurs, de labeurs ou d'heures
Au combien là de jours, de mois, d'heures et d'années,
Au combien de tourments et de vents égarés,
Pour tisser là la terre, chasser les champs de guerre...

Des heures entières durant, des mois naguère passant,
Compter les jours entiers et les mois là passés,
Là quand une soirée, compte pour des années,
Là quand une soirée, compte comme un champ de blé..

Contemporain



Aujourd'hui même, aujourd'hui là,
Un coup d'éclat, un coup de glas,
Un coup du sort, un coup de tort,
Des mois passés, des mois marqués,
D'une encre bleuté, d'une encre jetée,
Au fil des mois et des années...

En un coup'dé, c'est écroulé,
Bien des semences, des heures données,
Nombre d'ouvriers, nombre d'été,
Seul à rester, là "enchaînés", là "à prier".
En ces instants, en ces moments,
Est-ce un tourment? est-ce un tournant?

Un temps....


Naguère peu cher, naguère peu claire,
La guerre à faire, la chair à taire,
Ici et là, plus de refrain,
Ici et là, que du chagrin..

Somme de pays, somme de génie,
Somme d'ouvriers, somme d'ingénieurs,
L'arme à la main, ont pris le coeur,
Ont pris l'ennemi, cet infamie.....