samedi 15 janvier 2011

Le vent




Tournoyant, s'infiltrant, en vous, en nous, au fin fond d'un wagon, autour d'un bâtiment, il jaillit invisible en une seconde à peine...

Il peut tout dévaster, tout éteindre, la vie, la joie, la beauté...

Si rude parfois, il aspire souvent à venir jouer avec nos sens, avec le bruit, avec les éléments, avec le paysage...

Quand là, au milieu d'une ballade, un brise pénétrante vient rompre là une branche et soulever des feuilles dormant à même le sol après des mois d'Automne...

La pluie




Là, le temps d'une ondée, là le temps d'une journée, d'un long mois, d'une année, quand non loin d'une mer, d'un lac, d'une rivière, un crachin, un brouillard pose là-bas, non loin, un voile éphémère, qui peu à peu dévoile son apparat brumeux...

Elle tombe, vivace, opiniâtre, fugace, charmeuse, brumeuse... Sachant, ça et là, repeindre, remodeler un nouveau visage, la vie, la joie, la beauté...

Elle peut y dessiner un lac au milieu d'un vallon, y dessiner un fleuve à la place d'un ru, un bras marécageux au beau milieu d'une plaine....

Tournoyante, agitante, la pluie laisse transparaître un parfum de beauté, une senteur sucrée, salée, qui en l'espace d'une seconde, quand figé par un cliché raopide, elle vient charmer les coeurs, attiser, bousculer les longueurs reposantes d'un moment nonchalant.

Le jour




Le jour se lève orangé, il sème là ses premiers pas colorés, qui un à un viennent amouracher les parois vitrées de la bibliothèque nationale...

Le jour, toujours présent, ravive, matérialise des souvenirs d'antan, des teintes aux mille visages qui s'accaparent un monument, un bout de toi, une parcelle de jardin ou de parc...
Là, un peu plus bas, la Seine, noirâtre, se promène nonchalamment vers un autre horizon, vers une autre contrée en laquelle bien des hommes, bien des navires aimeraient là flirter en l'espace d'une seconde...
Que dire, hormis qu'il soit resplendissant, hormis qu'il fusionne admirablement bien avec les couleurs de la ville, de la nature affriolante de beauté....

vendredi 14 janvier 2011

La nuit



Nul ne peut voir, distinguer, en cette pénombre noirâtre... En une seconde à peine, de ses longs bras charnels, elle saisit doucement, gentiment, les fins fonds colorés de nos âmes éperdues...

Même si au fin fond de nous, elle sème un brin de troubles et de peurs fécondées, elle la nuit, impénétrable et belle aussi, quand jouant avec la luminosité, elle laisse jaillir des ombres, des contes et des légendes...

Un peu à l'image d'un mystère, d'une beauté, presque éphémère, une chimère surgit là qui teinte peu à peu ce tableau clair-obscur....