samedi 17 novembre 2007

N'a guerre 14

Monde canon en avant, monde vague grisonnant,
Des gaz non hilarants, baillonettes vers l'avant,
Ennivrant les poumons, quand tu craches les jurons,
Au plus profond desquels, se perdent ici et là,
Des particules nocives, une chimie corosive...

A la moutarde le lapin, une goutte de vin? Non merci, mais je n'apprécie plus ce condiment, qui, durant bien des années, vint perforé en moi mes alvéoles blessées.

En bleu aux bottines noire, de l'eau jusqu'au genou, du givre dans le coup, comment ai-je pu survivre à ces instants de peurs et de frayeurs mélées?

Quand ici sonne le glas, quand sonne le fracas,
Une pensée s'illumine, une source en toi qui brille,
Telle une nappe bleuté, en ce feu des tranchées,
Qui vient là paraphé, l'instant de tes pensées, présent des jours passés.

Blottit là et accroché ici, avec mes souliers décharnés, mes pensées grisonnées par cette nappe de fumée, ces flots de balles tirés, au loin se dessine un monticule de terre éclairé par les flots des canons. Comment pourrai-je y croire encore, comment pourrai-je voir le monde endimanché, les festivals d'été?

Maintenant endimanché, une vingtaine d'année,
Une femme à tes côtés, la joie'd'vivre retrouvée..
A l'orée d'une fôret, à l'aube qu'en toi il naît...
A l'aurore d'un reflet, en ces arbres Landais,
Nous seuls dans cette fôret...

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