jeudi 8 mai 2008

A contrario

Les fleurs, les poires,
Les pleurs, l'espoir,
La lueur, le cafard,
La rigueur, la rancœur,

Combien faut-il de fleurs, combien faut-il de pleurs,
Pour qu'en une vie à peine, tu construises ta chaine,
Tu construises ta peine...



Un maillon, deux maillons qui s'enchainent,
Une goutte, deux gouttes d'eau qui s'égouttent,
Une nuée, une fumée qui s'échappent,
Un baiser, un pied de nez, un contraire,
Un songe envolé, un songe éclairé
Comment là et ici, ne pas le partagé?

L'art de Bâtir

Œuvrer là chaque jour, œuvrer par amour, œuvrer là tour à tour,
Les usines, les chantiers, peines et sueurs partagés,
Des tonnes et des tonnes amenées,
Des mètres et des mètres cubes scellés,
Des mètres et des mètres tirés,




Des heures et des heures données,
Des jours et des jours entiers,
Des hommes et des hommes attisés,
Hiver, Printemps, été, Un ciel gris, noir, bleuté,
N'arrête pas les chantiers, l'Art, les ouvriers,
Les courants de pensées, là pour l'éternité....

La mer noire

Toi la mort,tu es là à présent,
Au confins d'une rue, au confins d'un croisement,
Au confins d'une arène, au confins d'une peine,
La mort comme réconfort, la mort comme mentor,

Tu laisses place à la haine, tu laisses place à des scènes,
Tu attises violences, tu attises turbulences,
Qui à l'orée d'une ville, qui a l'heure des missiles,
Frappe ici et là, frappe en un fracas,
Une maison, une ville, un immeuble, un glas,

Combien de temps encore, subir ce matador,
Combien de temps encore, laisser place à la mort,
Laisser place à un sort, laisser place à un tort,
En quelques mois menés, à ruiner, à saigner,
Un pays, une ville, un continent entier..

Or qui brûle

Une mine d'argent, ici la mine d'argent,
Là un flot, un tourment, tu laisses place au vent,
Ici et là présent, tu construis des instants,
Tu construis des tourments et l'aube d'un présent..

Tu es là chaque jour, tu es là pour amour,
Tu es là tour à tour, la nuit comme le jour,




Tu vas, tu viens, tu coures, tu infliges, tu affliges,
Tu dictes, tu conduits, tu essayes d'enjôler..

Tu bâtis les cités, tu bâtis les idées,
Quand dans les mains d'un fou, Tu laisses choir la roue,
Tu laisses chavirer, les pensées, les idées, les courants, les marées..
Tu crées là des remous, tu laisses là à genou,
Des milliers d'innocents et des milliers d'enfants...